Le Chardon Ardent

Cette plante surprenante est l’actif principal de la BB Cream Le Chardon et le Marabout de Garancia. Des champs à l’usine, nous avons suivi sa fabrication. Attention, qui s’y frotte s’y pique… passionnément !
Piquant, urticant il faut savoir apprivoiser le chardon pour qu’il délivre ses bienfaits. Semé en serre, puis replanté en plein champ, il peut atteindre plus d’1,80 mètre de hauteur et donner de belles fleurs au violet profond. Ci-dessus, dans son élément naturel, la BB Cream Le Chardon et le Marabout de Garancia. 
S’il est devenu la star des bouquets de fleurs séchées, le chardon se fait plus confidentiel en skincare. Et pourtant. « Alors qu’il pique, qu’il est hostile, il a un fort pouvoir cicatrisant, très intéressant en cosmétique car il stimule la lectine », explique Savéria Coste, fondatrice de Garancia, qui en fait l’actif principal de la BB Cream de la gamme Le Chardon et le Marabout. De l’usine aux rayons de la pharmacie, nous avons suivi la fabrication de ce soin. Première étape : Vesdun, dans le Cher, à 70 kilomètres de Bourges, aux jardins du Petit Verney, où le chardon est cultivé avec passion par Brigitte et Michel Gillet. Ici, il pousse dans les sols sablo-limoneux bien drainés. Une fois planté, il crée une rosace et se met en dormance, c’est ce qu’on appelle le stade végétatif. S’il est « stressé » par la météo ou une autre cause (mais difficile de lui demander ses impressions), il ne « redémarre » pas. Si tout va bien, il poursuit sa croissance. Car le chardon est capricieux et craint la concurrence des autres plantes alentour, ainsi que l’acide félurique qu’elles peuvent produire. Il faut donc bien veiller à ce qu’il soit parfaitement installé.
 

UNE RÉCOLTE PIQUANTE

Quand les boutons fleurissent et que les premières fleurs apparaissent, les lactones – actifs spécifique de ce chardon – sont au top. La récolte peut commencer. Celle-ci se fait à la main, armé d’un coupe-coupe et de gants les plus épais possibles : le chardon est non seulement piquant mais très urticant. La récolte se fait dans la matinée, pas trop tôt, sinon la rosée augmenterait le temps de séchage. L’agriculteur sectionne la plante à la base, en gardant précieusement le pied mère (le plus sain et le plus beau) qui donnera les graines des chardons de l’année suivante.
 

UN SÉCHAGE EN DOUCEUR

Une fois la plante récoltée, pas question de se reposer sur ses lauriers. Tout doit se faire dans la même journée. Direction la grange où une coupeuse aux allures de machines d’autrefois, équipée d’une lame bien aiguisée, découpe les fagots sans écraser les fleurs. Lors de cette étape, il faut environ trois heures pour couper 400kg de fleurs. Une fois cette opération terminée, le chardon frais est déposé dans le séchoir et y restera environ 48 heures, à une température de 38°C, avant de partir pour l’étape suivante. D’abord, une pesée rigoureuse, puis les ingrédients sont mélangés selon une recette ultraprécice
 

UN EXTRAIT DÉLICAT

Direction Saint-Priest, commune française du Sud-Est de la France située dans la collectivité territoriale de la Métropole de Lyon. Nous avons rendez-vous chez Gattefossé - société fondée en 1880 - qui assure la transformation de la plante en extrait. Après avoir été contrôlé, le chardon est finement broyé puis placé dans une cuve dans laquelle il va subir une extraction hydro-alcoolique. A la fin de cette étape, on obtient un extrait de couleur ambré. Ce précieux élixir va être alors filtré et purifié jusqu’à 0,22 microns avant de partir en direction de l’usine de conditionnement.
 

UNE FORMULATION CISELÉE

Nous partons à Guerville, dans les Yvelines, chez AboCosmétiques. Ici, après une pesée rigoureuse, chaque ingrédient est mélangé selon une recette de fabrication ultraprécise. Le tout est ensuite versé dans une cuve dotée de mélangeurs dont la vitesse de rotation est spécifique à chaque soin. Pour créer l’émulsion, la formule est chauffée jusqu’à 75°C avant d’être légèrement refroidie. Le technicien y introduit alors les ingrédients à une température inférieure à 40°C pour ne pas altérer la qualité des actifs. Ph, densité, viscosité, microbiologie, la formule passe par plusieurs contrôles qualités avant de rejoindre la chaîne de conditionnement. Ici, tout est automatisé. Les « barquettes » de tubes vides sont directement intégrées dans la machine de remplissage. Seule la touche finale, avec la mise en étui et le placement de l’étiquette dorée au logo de la marque (qui rappelle une boucle de cristal) est manuelle. Avant de rejoindre les linéaires de votre pharmacie, le produit passe 117 points de contrôle. De quoi se faire belle les yeux fermés !
- De Gala octobre 2021 -